Dans la nuit du 20 au 21 avril, en Côte d’Ivoire, la base militaire de N’dotré dans la commune d’Abobo a été visée par des assaillants. Si la piste jihadiste semble écartée, de nombreuses questions demeurent, notamment sur les objectifs des commanditaires présumés.
Parmi ces attaquants, certains portent des papiers libériens. L’un d’entre eux a un document attestant un prétendu contrat signé avec le commanditaire présumé de l’attaque. Il n’est ni signé ni daté, mais il comporte une prime de 5000 dollars.
Le camp est bien doté en armements et en véhicules. C’est ici que les casques bleus ivoiriens en partance pour le Mali se préparent pour leurs missions. Pour l’état-major, les assaillants avaient “l’intention certaine d’y pénétrer”. Mais les sentinelles de cette caserne ont riposté à l’attaque en tuant sur le coup trois assaillants. Un quatrième a succombé à ses blessures plusieurs heures après.Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, se déclare “préoccupé” par cette attaque.
Cet assaut intervient trois semaines après une double attaque meurtrière contre les forces de défense et de sécurité, attribuée à des djihadistes, dans le nord de la Côte d’Ivoire. Elle a fait six victimes, dont quatre assaillants.
Par Théodore Gomez