Au Burkina Faso, la situation devient de plus en plus tendue à Ouagadougou après la dispersion de centaines de manifestants qui dénonçaient “l’incapacité du pouvoir à contrer la violence jihadiste”. Des barricades ont ensuite été montées dans plusieurs quartiers de la ville et des affrontements ont eu lieu entre la population et les forces de l’ordre.
Les manifestations initiées par trois organisations de la société civile interviennent après l’attaque qui avaient tué 57 personnes, dont 53 gendarmes, lors de l’attaque d’un détachement de la gendarmerie à Inata. “Après sept ans d’incapacité face aux attaques terroristes qui nous endeuillent chaque jour, il est temps de demander le départ du régime”, a déclaré un manifestant à l’AFP.
En représailles, le gouvernement burkinabé a envoyé les policiers anti-émeutes pour disperser les manifestants et il a décidé de prolonger la suspension de l’internet mobile pour “raison de sécurité”.
Selon le Conseil norvégien pour les réfugiés, 480 personnes ont été tuées au Burkina Faso dans des attaques terroristes entre mai et août 2021 et 55000 étaient contraintes de quitter leur domicile pour fuir la violence tous les mois depuis avril 2021.
Par Binta Sow