Originaire du Nigéria, l’ancienne ministre des finances Ngozi Okonjo-Iweala a été en 2021 la première femme et première africaine à prendre la tête de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en tant que directrice générale. En septembre dernier, LE MONDE nous informait que la femme politique a décidé de briguer un second mandat. D’après AFRICANEWS, tous les pays membres de l’organisation ont renouvelé la mission de la diplomate pour un nouveau mandat de 4 ans.
Réélue sans surprise à l’unanimité face à l’absence d’opposition, l’AGENCE ECOFIN révèle que les défis de l’OMC sont nombreux dans une période de tensions commerciales entre les Etats-Unis, l’Europe et la Chine. La priorité de la diplomate nigériane sera d’empêcher aux puissances mondiales de s’enfermer dans le protectionnisme.
La procédure de ses élections qui s’est tenue le 29 novembre dernier a été anticipée sachant que le nouveau mandat ne prend effet qu’à compter de septembre 2025. D’après LE FIGARO, l’objectif officieux de cette anticipation a été révélé par l’ancien porte-parole de l’OMC, Keith Rockwell. Selon les observateurs, tout a été accéléré « parce qu’ils ne voulaient pas que l’équipe de Donald Trump mette son veto comme il y a 4 ans ». C’est l’arrivée de Joe Biden qui avait permis à Ngozi Okonjo-Iweala de prendre les rênes de l’OMC en février 2021.
La tâche de la dirigeante s’avère rude face au futur président américain Donald Trump qui a déjà fait savoir publiquement que l’une de ses premières mesures commerciales serait d’augmenter les droits de douane. Ngozi Okonjo-Iweala a exprimé sa hâte de travailler avec le président américain et a tempéré les opinions en jugeant qu’il était encore trop tôt pour elle d’exprimer un commentaire sur les déclarations du futur résident de la Maison Blanche.
Par Lise Touarvraih