Originaire d’Haïti, Claudine Gay a été nommée à la tête d’Harvard en décembre 2022 et a pris ses fonctions en juillet 2023. Cette nomination a fait d’elle la première présidente noire de l’université la plus cotée des États-Unis.
Le journal LE MONDE rapporte qu’après plusieurs semaines de polémiques, l’ancienne professeure de sciences politiques vient de donner sa démission.
D’abord visée par des accusations de plagiat liées à ses travaux universitaires, elle était sous le feu des critiques depuis une audition au Congrès Américain. Suite aux récents évènements dans le moyen-orient, le conflit déchaîne les passions dans les grandes universités du pays. Face à certaines dérives au sein d’établissements réputés, le gouvernement a diligenté une enquête. Après l’audition de Claudine Gay, il a été estimé que sa condamnation des actes antisémites sur le campus n’était pas suffisamment claire.
Selon le site du magazine CAPITAL, une grande partie des parlementaires américains et des donateurs de renom avaient réclamer son départ, mais Claudine Gay avait reçu le soutien de la communauté éducative d’Harvard et avait été maintenue.
Dans un communiqué officiel, l’instance dirigeante de l’université a salué le travail de la présidente sous sa direction en indiquant que « si une partie de cette affaire a eu lieu de façon publique, une grande partie a pris la forme d’attaques immondes et dans certains cas racistes ».
Dans sa lettre de démission, Claudine Gay dénonce les « attaques personnelles » et les « menaces alimentées par du racisme » qu’elle a subies durant cette période. Fille d’immigrés haïtiens, professeure d’études africaines et africaines-américaines, considérée comme une spécialiste des politiques des minorités, Claudine Gay entre par deux fois dans l’histoire d’Harvard : l’une comme première présidente noire, l’autre comme celle ayant effectué la présidence la plus courte de l’histoire de l’université depuis sa fondation.
Par Oscar Faihsse