Dans toute l’Afrique subsaharienne, les chercheurs d’Amnesty ont enregistré l’an dernier une baisse de 36 % des exécutions par rapport à 2019 – de 25 à 16. Des exécutions ont eu lieu au Botswana, en Somalie et au Soudan du Sud.
La Sierra Leone est devenue le dernier État africain à abolir la peine de mort après que les députés ont voté à l’unanimité en faveur de l’abandon de ce châtiment. L’État d’Afrique occidentale est devenu le 23e pays du continent à mettre fin à la peine capitale, qui est en grande partie un héritage des codes juridiques coloniaux. En avril, le Malawi a jugé que la peine de mort était inconstitutionnelle, tandis que le Tchad l’a abolie en 2020.
En 2019, la Cour africaine des droits de l’homme a jugé que l’imposition obligatoire de la peine de mort par la Tanzanie était “manifestement injuste”. Parmi les pays qui maintiennent la peine de mort dans leurs textes de loi, 17 sont abolitionnistes dans la pratique, selon Amnesty International. Un moratoire de facto sur l’application de la peine de mort existe en Sierra Leone depuis 1998, après que le pays a exécuté de manière controversée 24 soldats pour leur participation présumée à une tentative de coup d’État l’année précédente.
En vertu de la constitution sierra-léonaise de 1991, la peine de mort pouvait être prononcée pour meurtre, vol aggravé, mutinerie et trahison. L’année dernière, la Sierra Leone a prononcé 39 condamnations à mort, contre 21 en 2019, selon Amnesty, et 94 personnes se trouvaient dans le couloir de la mort dans le pays à la fin de l’année dernière.
Le Botswana est exhorté à abolir la peine de mort après sa dernière exécution Davis a déclaré que l’abolition serait particulièrement bénéfique pour les femmes et les filles accusées d’avoir assassiné un agresseur. “Auparavant, la peine de mort était obligatoire en Sierra Leone, ce qui signifie qu’un juge ne pouvait pas prendre en compte les circonstances atténuantes, telles que la violence sexiste”.
Par Kady Kane