L’Union Africaine est accusée par les rebelles tigréens de “partialité” suite après que celle-ci ait désigné comme médiateur l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, dans le conflit qui persiste dans le nord de l’Éthiopie depuis près d’un an.
“Il serait naïf de penser que cette mission puisse marcher (…) Résoudre la crise requiert au moins la reconnaissance de l’existence, sinon de l’importance, d’un problème (…) Nous avons du mal à comprendre comment on peut attendre un rôle constructif de la part d’une organisation qui a donné tout son sens au mot partialité”, a indiqué sur Twitter le porte-parole des rebelles Getachew Reda.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a, quant à lui, rejeté plusieurs fois toute proposition de médiation avec les opposants tigréens.
Olusegun Obasanjo avait déjà été envoyé par l’UA pour une mission d’observation des élections générales. Celles-ci avaient débouché sur une large victoire des partisans d’Abiy Ahmed, malgré l’absence de scrutin pour raisons de sécurité dans un quart du pays, dont le Tigré.
Selon l’ONU, le conflit a déjà placé 400 000 personnes dans une situation proche de la famine.
Par Binta Sow