Moins de deux semaines après la fin du sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba en Éthiopie, les dirigeants du continent africain rencontrent ce jour leurs homologues européens à Bruxelles lors du sixième Sommet Union Africain– Union européenne 2022.
Durant deux jours, la question sécuritaire sera un enjeu primordial après que la junte militaire du Burkina Faso ait vivement critiqué l’opération Takuba et que le Mali presse Paris et ses partenaires européens de se retirer militairement du Mali.
À la demande du président français, Emmanuel Macron, un dîner à l’Élysée entre les présidents du G5 Sahel (Niger, Tchad et Mauritanie, hormis le Mali et le Burkina Faso), les dirigeants des pays d’Afrique de l’Ouest bordant le golfe de Guinée (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo et Bénin), et des institutions européennes, a eu lieu la veille du début du sommet.
Selon l’Élysée, des annonces sur la suite de la présence militaire au Sahel, et en particulier au Mali. Selon un communiqué, le gouvernement français a déclaré “qu’il n’est pas concevable de maintenir un partenariat avec un état qui est aujourd’hui adossé à une milice et qui a recours à ces activités mercenariales”. Concernant un éventuel retrait du Mali, la France a précisé que “La question est ouverte, elle n’est pas tranchée mais tous les pays sont préoccupés par la fuite en avant des autorités de transition malienne et expriment un scepticisme de plus en plus grand pour maintenir leur engagement dans le pays”.
Toujours selon la présidence française, “il y a une volonté collective de rester engagé dans la durée au Sahel”. Reste à la France et l’Union européenne de définir les contours d’un futur dispositif militaire régional, essentiellement dans la zone dite “des trois frontières”.
Par Binta Sow