Il y a 2 ans jour pour jour disparaissait le cinéaste Med Hondo qui a laissé derrière lui une œuvre militante, passionnée et passionnante.
Il s’est toujours battu contre le néocolonialisme de la production cinématographique mondiale. Ses œuvres ont été marginalisées dans les circuits de production traditionnel, et pourtant elles ont circulé en France et en Afrique, dans des festivals, des petites salles militantes ou encore des mairies qui organisaient des projections.
Med Hondo n’était pas seulement la “voix” d’Eddie Murphy , comme l’ont répété les nécrologies publiées dans les média mainstream, il était avant tout un penseur de l’oppression raciale et coloniale et un formidable raconteur d’histoires.
Tout au long de sa carrière de réalisateur, il a été un farouche militant en faveur de la liberté des peuples. Réécrire l’histoire coloniale du point de vue des vaincus fut un combat qu’ilmena toute sa vie.
Par Binta Sow