Un correspondant de l’AFP a constaté que plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées samedi à Ouagadougou pour protester contre la présence militaire française au Burkina Faso.
Le rassemblement a eu lieu devant le mémorial Thomas Sankara. D’après VOA Afrique, les protestataires ont brandi des pancartes sur lesquelles étaient inscrits des slogans tels que “France, parrain du terrorisme, dégage”, “France impériale, tyran, sangsue, dégage”, ou encore “non aux accords de coopération avec la France”.
Monique Yeli Kam, présidente d’une nouvelle coalition d’organisations rassemblées au sein du M30 Naaba Wobgo a déclaré : “Nous dénonçons les accords de partenariat économique, l’installation des détachements et des bases militaires sur le continent africain et exigeons le départ de la base militaire de Kamboissin, la fin de la convention d’assistance technique et des accords de coopération avec la France (…) La France s’agrippe de façon misérable à son ancien empire colonial africain dont elle pille, exploite à souhait les ressources, allume des foyers de terrorisme et alimente des guerres et des génocides”.
Selon Africanews, cette révolte contre l’ex-puissance coloniale fait suite à la visite du président français, Emmanuel Macron, qui a achevé une visite dans quelques pays en Afrique. Un séjour au cours duquel il a renforcé avec le Cameroun, le Bénin et la Guinée-Bissau ces accords de coopération qui aujourd’hui alimentent le sentiment anti-français en Afrique.
Un appel à des nouvelles manifestations nationales le 12 août a été lancé pour exiger “la fin de la politique française sous toutes ses formes et le départ de l’ambassadeur de France”.
Par Kady Kane