L’INTERVENTION CHINOISE POUR LA PAIX EN AFRIQUE NE PORTE PAS SES FRUITS

Du 22 au 25 juin, s’est tenue à Addis-Abeba, la première conférence de paix Chine-Corne de l’Afrique. Cette conférence était organisée par la Chine qui souhaite se positionner en médiateur des conflits dans la région. Étaient conviés les ministres des affaires étrangères de Djibouti, de l’Éthiopie, du Kenya, de la Somalie, du Sud-Soudan, du Soudan et de l’Érythrée, qui a décliné l’invitation rapporte l’AFP. 

La conférence n’a pas rencontré l’engouement espéré. Outre l’absence remarquée de l’Erythrée, pays proche de la Chine, ce sont les ambassadeurs qui ont représenté leur pays en lieu et place des ministres attendus. Selon RFI, “cette conférence de paix chinoise aux contours flous, avec des débats superficiels (…) durant laquelle les conflits régionaux n’ont pas été évoqués” interroge sur l’objectif de l’organisateur. 

En effet, connue jusqu’ici pour sa neutralité et sa non-ingérence dans les affaires politiques en Afrique, la Chine veut désormais jouer un rôle stratégique et géopolitique sur le continent. Mais le constat est sans appel, cette première conférence de paix n’est pas un succès. Selon RFI, l’envoyé spécial chinois pour la Corne de l’Afrique, Xue Bing, a reconnu que c’était un “galop d’essai”.

Ne devrait-on pas plutôt y voir les intérêts économiques de la Chine dans cette zone de l’Afrique ? Quand on sait que la corne de L’Afrique est une étape cruciale dans le transit des produits chinois, à travers son projet de nouvelles routes de la soie.

Par Tara Wiggins