Organisé à Rome par le gouvernement italien, le sommet Italie-Afrique vient de fermer ses portes. Selon LE POINT, Georgia Meloni, cheffe du gouvernement dans le pays et leader d’un mouvement considéré comme “néo-fasciste”, a dévoilé sa stratégie visant à redéfinir les relations de l’Italie avec l’Afrique et freiner l’immigration. La première ministre italienne a présenté son plan de soutien au développement du continent. Le média TRT indique qu’il s’agit pour l’Italie, qui est une porte d’entrée en Europe pour les clandestins venant d’Afrique, de contenir l’immigration en investissant dans les pays de départ.
Pour certains analystes du domaine, cette stratégie de coopération « d’égal à égal » et de « non-prédation » est une approche pour contrer l’influence grandissante de la Chine, de la Russie ou de la Turquie sur le continent africain. D’après LE POINT, l’objectif de ce sommet est de gagner des marchés, notamment énergétiques, face aux géants pétroliers américains et français, pour maintenir la croissance du pays.
Arrivée au pouvoir en 2022 sur un programme anti-migrants, la cheffe du gouvernement italien entend développer ce “new deal” à travers des projets pilotes mettant l’accent sur la formation professionnelle, l’agriculture, l’éducation, la santé, l’énergie et l’accès à l’eau. L’EXPRESS révèle que la communauté africaine peine à être convaincue et une quarantaine d’organisations de la société civile craignent que l’Italie ne souhaite qu’exploiter les ressources naturelles et humaines de l’Afrique.
Par Lise Touarvraih