“LES VILLES DU FUTUR” D’AKON OU IDRIS ELBA FONT UN FLOP

Même si les projets de villes futuristes comme celui d’Akon au Sénégal ou Idris Elba en Sierra Leone se multiplient depuis une dizaine d’années, l’hebdomadaire britannique THE ECONOMIST est clair sur le sujet : « aucune ville  nouvelle ne répondra directement aux besoins des citadins pauvres d’Afrique ».

Appelées “smart cities”, ces projets de villes ou de quartiers nouveaux sont nés d’une volonté de répondre au taux d’urbanisation galopant des villes africaines. Mais les échecs de ces réalisations constatés au Sénégal, avec “Diamniadio” qui peine à accueillir des habitants, ou sur l’île Maurice avec “Moka smart city” qui se heurtent à la résistance des mauriciens, montrent que les projets ne répondent pas efficacement à toutes les problématiques des habitants. Toujours au Sénégal, le projet Akon city porté par le chanteur du même nom, commence à soulever les doutes sur sa concrétisation. Lancé en grande pompe en 2020, les travaux n’ont pas encore démarré alors qu’une grande partie devait être finalisé en 2023.

La mise en place de ces “smart cities” semblent avoir un coup dans l’aile après de nombreux signes d’espoir populaire. Selon LE COURRIER INTERNATIONAL, il existe d’abord un problème lié à la cible. Ces nouvelles villes dites intelligentes restent coûteuses pour les habitants. Au Nigéria, par exemple, où la moitié de la population vit avec une soixantaine d’euros par mois, le site immobilier Nigeria Property Centre annonce des loyers de 2 000 euros mensuels minimum. THE ECONOMIST rappelle tout de même qu’au Kenya, la nouvelle ville de Tatu City est une réussite en terme d’inclusivité et elle pourrait servir de modèle d’inspiration pour ses voisins.

Par Inteuch Mac