L’AFP nous apprend que la Maison Blanche a annoncé l’exclusion du Burkina Faso, à compter du 1er janvier 2023, de l’accord commercial liant les États-Unis aux pays africains. L’administration Biden a justifié cette décision par l’absence de progrès vers un retour à la démocratie, après les deux coups d’État militaires depuis le début de l’année.
D’après Le Monde, c’est dans une lettre envoyée au Congrès américain que Joe Biden a annoncé sa volonté de suspendre les avantages commerciaux dont bénéficient Ouagadougou, dans le cadre de l’Africain Growth and Opportunity Act (Agoa) : “J’ai pris cette décision, car j’ai déterminé que le gouvernement du Burkina Faso n’a pas mis en place, ou fait des progrès continus en vue d’établir, le respect de l’État de droit et du pluralisme politique, éléments nécessaires dans le cadre du programme Agoa.”
Africanews précise que l’AGOA a été mis en place en 2000 et que la liste des pays bénéficiaires est mise à jour tous les ans. L’accord établit une coopération économique et commerciale avec le continent africain. Il facilite les exportations africaines vers les États-Unis avec des réductions de taxes pour soutenir le développement économique, sous réserve de conditions remplies en ce qui concerne les droits humains, la bonne gouvernance ou la protection des travailleurs.
RFI rappelle que la première puissance mondiale avait exclu trois autres pays du programme, l’Éthiopie, le Mali et la Guinée. Les États-Unis avaient également estimé que les actions prises par ces trois gouvernements en violaient les principes.
Par Kady Kane