LES ULTRAMARINS ATTENDENT DES RÉPONSES

Sept ans après la promulgation d’une loi permettant de contrôler la quantité de sucre dans les boissons et aliments importés en Outre-mer, la publication d’une enquête de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) sur la bonne application de la loi a été reportée par le ministère de l’Économie à la fin de l’année à cause de ses résultats “accablants”, selon le Canard Enchaîné.

En 2011, un rapport a prouvé que les aliments et boissons importés en Outre-mer étaient largement plus sucrés que dans l’hexagone. La loi Lurel impose que le taux de sucre ne doit pas dépasser celui d’un produit similaire de la même marque vendu dans l’hexagone. Depuis son entrée en vigueur en 2013, il ne devrait plus être possible de trouver dans les supermarchés ultramarins des yaourts avec 29,8% de sucre en plus qu’à Paris.

Le ministère de l’Économie et la DGCCRF démentent les révélations du Canard Enchaîné sur le report de la publication du rapport et indique que celui-ci est dû à la crise du coronavirus.

Dans les départements ultramarins, où les taux de personnes souffrant d’obésité, d’hypertension artérielle ou de diabète sont au moins deux fois plus importants que la moyenne nationale, les résultats de l’enquête de la DGCCRF sont très attendus.

Par Sandy Matongue