LE TCHAD VERS UN POUVOIR DYNASTIQUE ?

Le Général Mahamat Idriss Déby, chef du Conseil militaire de transition du Tchad (CMT) instauré après la mort de son père Idriss Déby, occupe les fonctions de Président de la République du Tchad, selon une Charte de la Transition publiée sur le site de la présidence. Il devient également “le chef suprême des armées”.

Mahamat Idriss Déby a nommé par décret 14 autres généraux au sein du CMT, dont certains membres sont soit des parents du président défunt, soit des membres de sa tribu des Zaghawas. Cet organe est chargé d’organiser la transition politique du pays durant 18 mois, avant des “élections libres et démocratiques”.

“L’homme aux lunettes noires”, comme l’appellent certains militaires, a suivi les cours du Groupement des écoles militaires interarmées du Tchad, avant d’effectuer un bref passage au lycée militaire d’Aix-en-Provence.

Les rebelles, qui mènent depuis neuf jours une offensive contre le régime tchadien, ont rejeté le conseil militaire de transition mené par Mahamat Idriss Déby. “Le Tchad n’est pas une monarchie. Il ne doit pas y avoir une dévolution de père en fils”, a affirmé mardi le porte-parole du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), Kingabé Ogouzeimi de Tapol.

Par Théodore Gomez