Après s’être tenu à Erevan en Turquie, puis à Djerba en Tunisie, le sommet de la francophonie est revenu en France, à Villers Cotterrêts et Paris, les 4 et 5 octobre dernier.
L’organisation internationale de la francophonie (OIF) a son siège en France, mais cela faisait 33 ans que son sommet ne s’était tenu dans le pays. La satisfaction de sa secrétaire générale, la rwandaise Louise Mushikiwabo, est tempérée par TV5MONDE. Le média international francophone note que l’Afrique n’était représentée que par 19 pays alors qu’à titre d’exemple, le sommet Chine-Afrique du mois dernier a accueilli une cinquantaine de chefs d’états africains. Outre la non participation prévue des pays de l’AES (Mali, Niger, Burkina), selon LIBERATION, une absence remarquée et symbolique est celle du Sénégal qui fait partie des pays fondateurs de l’organisation. Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a refusé l’invitation relançant les signes de défiance envers la France et sa politique africaine.
TV5MONDE souligne les tensions qui ont accompagné ce 19ème sommet tout au long de sa tenue. Le président congolais, Félix Tshisekedi, a écourté sa participation, déçu du traitement des tensions entre son pays la RDC et le Rwanda voisin, tandis que la plupart des pays africains ont regretté l’absence de dénonciation clair de ce qu’ils appellent le génocide à Gaza.
Dans son discours de clôture, le président français Emmanuel Macron a tenté de souligner les efforts de paix de l’OIF dans ces différents conflits, arguant que la Francophonie est « un espace de médiation ». Ironie du sort, le prochain sommet se tiendra en 2026 pour la première fois dans un pays non-francophone, le Kenya.
Par Marie Gaulade