LE SOMMET AFRICAIN POUR LE CLIMAT RAVIVE LES TENSIONS AVEC LES PAYS DU NORD

Le 1er sommet africain pour le climat vient de fermer ses portes au Kenya. Les 54 pays africains se sont unis pour décider de la marche à tenir en adoptant à l’unanimité « la déclaration de Nairobi ». Mais le journal L’Humanité n’oublie pas de mentionner les manquements des pays occidentaux sur les promesses faites auparavant. 

Initié à Copenhague en 2009, le fonds vert pour le climat devait permettre de récolter 100 milliards de dollars annuels de la part des pays développés en faveur de la transformation des économies des pays en développement. Autrement dit, les pays occidentaux, principaux pollueurs de la planète, s’étaient engagés à verser annuellement des fonds aux pays du sud pour leur permettre de s’adapter aux impacts du changement climatique. Selon Les Echos, cette aide Nord Sud est loin des promesses faites à Copenhague. Le site novethic.fr indique que les engagements n’ont été tenus qu’à hauteur de 42%.

Concernant la déclaration ratifiée par les dirigeants en faveur d’une croissance verte en Afrique, les états signataires mettent l’accent sur le fait qu’elle doit servir de base à la position commune de l’Afrique sur l’enjeu climatique mondial. Elle vise à lutter contre le réchauffement, à alléger la dette et à multiplier les financements.

Le président kényan a affirmé que lors des 3 jours de réunion, plus de 23 milliards de dollars de promesses d’investissement dans les énergies renouvelables ont été faites, dont plus de 4 milliards de la part des Emirats arabes unis.

Pour Sena Alouka, militant écologiste togolais et directeur de l’ONG “Jeunes volontaires pour l’Environnement”, « l’enjeu est certes climatiques, mais il est aussi géostratégique » car le monde entier a besoin des ressources naturelles du continent africain. Toutes ces questions seront à nouveau traitées lors de la prochaine COP28 à Dubaï.

Par Kady Kane