“Combattez les crimes, pas les migrants !”, c’est par cette phrase choc que le Président Ramaphosa de l’Afrique du Sud s’est adressé à la nation début avril, dans son courrier hebdomadaire.
Des violences extrêmes ont éclaté lors de récentes manifestations, provoquant au moins sept morts, dont un homme chassé de son domicile et brûlé vif, dans le Canton de Gauteng à Diepsloot.
Ces exactions ont été menées par des groupes d’autodéfense anti-immigration qui accusent les migrants de tous les maux. Ces groupes s’autoproclament défenseurs de la nation. Certains vont jusqu’à exiger des preuves auprès des étrangers de leur statut de résident, avant de les agresser.
Ramaphosa a rappelé que “C’est ainsi qu’opéraient les oppresseurs de l’apartheid (…) Il est donc profondément troublant de voir comment les récents incidents de sentiment anti-étranger dans certaines parties du pays font écho à notre passé d’apartheid”.
Pour stopper net cet amalgame, il promet de nouvelles mesures, comme l’augmentation des forces de l’ordre de 12 000 policiers supplémentaires. Il propose également le rétablissement de groupes de parole et de collaboration entre les forces de l’ordre et les différentes communautés à travers le pays.
Dans cet appel au calme, il exhorte la population à ne pas céder aux violences séparatistes : “Ne devenons pas comme ceux qui nous ont opprimé, aussi légitime que soit le grief”.
Par Tara Wiggins