Le 18 juin dernier, l’Office national français des combattants et des victimes de guerre a pris la décision d’attribuer la mention “morts pour la France” à titre posthume, à 6 tirailleurs sénégalais. Considérée comme inédite, LE MONDE indique que cette décision du gouvernement Macron a fait réagir Ousmane Sonko, le premier ministre sénégalais.
Nouvellement nommé par le président Diomaye Faye, ce dernier a posté un message virulent sur les réseaux sociaux du parti politique dont il est le chef : « Ce n’est pas à elle de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés après [qu’ils ont] contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent ». Comme le rappelle LE FIGARO, l’épisode en question fait référence au fameux massacre de Thiaroye durant lequel des tirailleurs sénégalais ont été exécutés sur ordre d’officiers de l’armée française. Manifestant pour le paiement d’indemnités promises par les autorités, ils ont été massacrés en retour. A ce jour les historiens restent en désaccord sur le nombre exact de victimes.
Selon l’AFP, pour le secrétariat d’État français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, cette reconnaissance « s’inscrit dans la droite ligne mémorielle du président de la république ». Pour le premier ministre sénégalais et ses partisans, après des décennies de mensonges face à un « crime d’état », au micro de FRANCE 24, il appelle la France « à revoir ses méthodes ».
Par Lise Touarvraih