Après que des dizaines de milliers de maliens aient manifesté à Bamako et dans d’autres villes du Mali pour protester contre les sanctions de la Cédéao à l’encontre de la junte vendredi 14 janvier, quelques centaines de maliens se sont rassemblés à Paris dès le lendemain.
Les manifestants se sont rassemblés à proximité de l’ambassade du Ghana, pays président en exercice de la Cédéao. Sur les pancartes, on a pu lire “Vive le Mali ! À bas la Cédéao !”. Interrogée par l’AFP, une participante a déclaré “On en a marre, on ne veut plus continuer à recevoir d’ordres de qui que ce soit, on veut qu’on nous laisse gérer le pays à notre façon (…) ce n’est pas par amour de la junte que le peuple manifeste, mais si la junte peut poser des jalons pour un nouveau Mali, pourquoi ne pas la laisser faire ?”.
Alors que la France et l’Europe veulent rester au Mali, certains manifestants n’ont pas caché leur hostilité, on a pu lire “Le Mali ne veut plus de soldats français ni de ceux de l’Europe”. D’autres protestataires ont scandé “À bas l’impérialisme français”.
Les sanctions prises punissent le projet des militaires de continuer à gouverner le pays pendant plusieurs années, et l’engagement révoqué d’organiser des élections qui auraient ramené les civils à la tête du pays en février 2022. D’autre part, les européens s’inquiètent du récent déploiement d’instructeurs russes au Mali.
Par Binta Sow