Le musée Théodore-Monod de Dakar a rouvert ses portes mardi soir après avoir mis à profit un an de fermeture imposée par le Covid-19 pour présenter ses riches collections d’art africain sous un nouveau jour, en phase avec l’époque et le lieu.
Selon le conservateur sénegalais El Hadji Malick Ndiaye, le musée et ses 9 000 objets ont été frappés “d’invisibilité” pendant plus d’un an. Beaucoup de contractuels n’ont pas pu travailler. Des recettes significatives ont été perdues pour l’Institut fondamental d’Afrique.
Mais la pandémie a eu un effet positif pour le musée Théodore-Monod : “Elle a permis d’avoir un recul pour voir l’état du musée », et constater que sa muséographie et sa communication étaient désuètes, défraîchi le conservateur. « Rouvrir le musée nécessitait d’avoir une nouvelle vision de cette institution”, renchérit-il.
Des travaux ont donc été menés afin de donner un nouveau visage au musée juste avant la réouverture. Une réouverture placée sous le nom d’Amadou-Mahtar Mbow, grande personnalité de la culture au Sénégal.
Parmi les nouvelles collections, des pièces récemment venues du musée du Quai Branly à Paris auquel elles étaient prêtées sont à noter. “Il ne s’agit pas d’une restitution mais d’un retour. Quand même, la symbolique est là : ce sont des objets revenus en terre africaine” affirme le conservateur.
Par Dalinie Mvemba