Édouard Glissant disparaissait le le 3 février 2011 à Paris, laissant derrière lui une œuvre immense. Romancier, poète et philosophe martiniquais. Il obtient le prix Renaudot en 1958 pour son roman “La Lézarde”. En 1992, Edouard Glissant a été finaliste pour le prix Nobel de littérature face à l’écrivain Saint-Lucien Derek Walcott qui l’emporte d’une voix.
Édouard Glissant est fondateur entre autres des concepts d'”antillanité”, de “Tout-monde” et de “Relation”. Glissant repense également la notion de créolisation mais aussi les catégories de la métaphysique ainsi que les modalités du dialogue des cultures, à l’aune de son prisme relationnel.
Surtout connu pour “Le Discours antillais” (1981), il est l’auteur d’une œuvre conceptuelle et littéraire colossale, et d’une bibliographie dense. “De Soleil de la conscience” (1956) à “l’Anthologie de la poésie du Tout-Monde” de 2010, il s’est illustré dans tous les genres, roman, poésie, théâtre, essais philosophiques. Souvent classée parmi les théories du postcolonialisme, la pensée de Glissant est irréductible à une école ou un courant fixe, ayant toujours redéfini les modèles d’une vision du monde en quête de son mouvement.
Par Éric Raque