Les autorités maliennes ont annoncé, dans un communiqué lu à la télévision d’État le 31 janvier, l’expulsion de l’ambassadeur de France : “Le gouvernement de la République du Mali informe l’opinion nationale et internationale que ce jour (…) l’ambassadeur de France à Bamako, son excellence Joël Meyer, a été convoqué par le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale [et] qu’il lui a été notifié la décision du gouvernement qui l’invite à quitter le territoire national dans un délai de soixante-douze heures.“
Les autorités maliennes ont justifié cette décision par les récentes déclarations “hostiles” de responsables français à l’encontre du gouvernement de transition. La tension a commencé a monté d’un cran lorsque la ministre des armées, Florence Parly, a déclaré que “la junte multipliait les provocations”, et les propos du ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui a qualifié les militaires “d’illégitime” et”d’irresponsables” après que le Danemark ait été expulsé par le Mali, n’ont rien arrangé.
Dans son communiqué, le gouvernement du Mali a précisé qu’il “réitère sa disponibilité à maintenir le dialogue et poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires internationaux, y compris la France, dans le respect mutuel et sur la base du principe cardinal de non-ingérence”.
Suite à cette annonce la France a “pris note” de l’expulsion de son ambassadeur au Mali et le Quai d’Orsay a rappelé son ambassadeur.
Le gouvernement de transition malien est entré depuis quelques mois en résistance face à une grande partie de la communauté internationale, dont la France l’ancienne puissance coloniale engagée militairement au Mali et au Sahel depuis 2013.
Par Kady Kane