LE GOUVERNEMENT DU BURKINA FASO CONTINUE À CONDAMNER LA PRESSE ÉTRANGÈRE

Depuis la vague de troubles politiques qui a secoué le Burkina Faso en 2022, les médias étrangers sont mis sous pression et scrutés par le gouvernement du capitaine Ibrahim Traoré. Après avoir déjà interdit ou suspendu, parfois temporairement, certains médias étrangers comme LCI, Le Monde, France24, RFI, Libération ou le groupe de médias burkinabé Oméga, le journal 20 MINUTES nous apprend que la diffusion du magazine Jeune Afrique vient à son tour d’être suspendue.

L’organe de presse est accusé par le gouvernement de transition d’avoir diffusé des informations mensongères. Dans un communiqué rendu public, le ministre de la communication a indiqué que «le gouvernement de transition décidé en toute responsabilité de la suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les supports de diffusion de Jeune Afrique au Burkina Faso». Le magazine Jeune Afrique est mis en cause pour deux articles récents, faisant état de tensions au sein de l’armée burkinabé, en insistant dans ce sens malgré un démenti public de la part du gouvernement. Le journal LE MONDE parle d’une nouvelle attaque contre la liberté de presse, rappelant que depuis un an, suspension de médias étrangers et expulsions de correspondants ou journalistes se multiplient. Le gouvernement en place quant à lui parle de volonté de discréditer les forces armées nationales et par delà l’ensemble des forces combattantes.

Par Mohamed Ba