La Nouvelle République rapporte que, près de quatre mois après la suspension de RFI, le gouvernement de transition du Burkina Faso a ordonné la fin de la diffusion de France 24. Cette décision intervient à la suite de la diffusion d’une interview du chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
La Voix du Nord précise que l’interview incriminée remonte au 6 mars dernier. Abou Obeida Youssef al-Annabi, le chef d’AQMI, a répondu à une quinzaine de questions posées par le journaliste de la chaîne française et spécialiste des questions jihadistes, Wassim Nasr, à l’occasion d’une chronique en plateau.
Dans un communiqué de presse, le porte-parole du gouvernement burkinabé Jean-Emmanuel Ouedraogo a déclaré : “En ouvrant ses antennes au premier responsable d’AQMI, France 24 ne fait pas seulement office d’agence de communication pour ces terroristes, pire il offre un espace de légitimation des actions terroristes (…) Le gouvernement a donc décidé en toute responsabilité, et au nom de l’intérêt de la Nation, de la suspension de la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire national”.
De son côté, France 24 “s’indigne des propos outranciers et diffamatoires du gouvernement burkinabè, associant la chaîne à une agence de communication pour ces terroristes”.
Par Binta Sow