Le Monde rapporte que le climat reste explosif au Sénégal suite à la condamnation du principal opposant et candidat à l’élection présidentielle de 2024, Ousmane Sonko, à deux ans de prison ferme pour “corruption de la jeunesse”. Selon un dernier bilan publié dimanche, seize personnes ont été tuées dans des manifestations contre le gouvernement.
Ouest-France précise que l’homme politique de 48 ans a été condamné pour avoir poussé à la “débauche” une jeune femme de moins de 21 ans. Il a été acquitté des accusations de viol. Sonko pourrait être rendu inéligible par cette décision. Selon le politicien, il s’agit d’une manœuvre du président Macky Sall pour l’éliminer politiquement. Le ministre de la Justice a annoncé qu’il peut être arrêté “à tout moment”. Les observateurs craignent une reprise des affrontements meurtriers si son arrestation a lieu.
D’après Sud-Ouest, dans un communiqué le Pastef, parti de Sonko, condamne “la répression meurtrière des forces de défense et de sécurité” et accuse le pouvoir d’utiliser “des milices privées” pour “mater” des populations civiles. Il continue d’exhorter les Sénégalais “à se défendre par tous les moyens et à riposter”. Le gouvernement quant à lui dénonce “les actes de vandalisme et de banditisme des partisans d’Ousmane Sonko soutenus par des forces occultes, des étrangers venus déstabiliser le pays et le plonger dans le chaos”.
Par Binta Sow