La section Afrique du département de l’information de l’ONU rapporte que dans le cadre d’une récente visite effectuée sur le continent, le président brésilien, Luis Inácio Lula da Silva dit “Lula”, a affirmé que le Brésil a une dette envers l’Afrique. Fort de ce constat, le président s’est exprimé lors du dernier sommet de l’Union Africaine. Bénéficiant d’une invitation officielle, LE POINT indique que l’élu socialiste a pris la parole avec fermeté. A la tribune, il a dénoncé « les dettes injustes et impayables » qui pèsent sur les états pauvres et notamment les états africains. Le président a réaffirmé sa volonté de rapprochement avec le continent mettant en avant une communauté de destin et d’origines, le Brésil comptant plus de 50% de sa population se qualifiant elle-même d’afrodescendants.
Les démarches pour raffermir ces liens Sud-Sud ont été engagées depuis plusieurs semaines déjà. De passage en Angola, en Afrique du Sud, en Namibie ou au Mozambique ces derniers mois, Lula a multiplié les accords de coopération. Il a confirmé des aides dans les domaines de la santé, de l’éducation ou de l’agriculture tout en faisant annuler certaines dettes dues par ces pays. En parallèle, il a entamé des pourparlers avec les pays du Mercosur en Amérique Latine afin de libéraliser le commerce avec les pays africains en termes d’accords douaniers.
Lors de son allocution à l’Union Africaine, le président socialiste a fustigé les instances telles que le FMI et la Banque Mondiale qui « aggravent les crises qu’elles devraient résoudre ». Pour conclure, il a déclaré qu’avec l’Afrique il va se battre pour créer une nouvelle gouvernance mondiale efficace pour faire face aux challenges à venir.
Par Sandy Matongue