LE COURRIER INTERNATIONAL rapporte que deux pays africains viennent d’annoncer un changement de cap sur le sujet des visas. Le Sénégal de Bassirou Diomaye Faye et le Ghana de John Mahama ont coup sur coup décidé d’appliquer la réciprocité avec les pays européens pour l’un, et l’inclusion africaine pour l’autre.
Concernant le Ghana, RFI indique que c’est le futur ex-président Nana Akufo-Addo qui a eu la volonté de « créer un marché unique homogène » qui a entamé cette mise en place il y a quelques mois. Quelques jours avant son départ du poste de président, le Ghana valide officiellement l’entrée sans visa à tout ressortissant des 54 pays du continent. Par cette mesure, le Ghana devient le 5ème pays après la Gambie, le Rwanda, les Seychelles et le Bénin a confirmer la libre circulation des africains sur son territoire.
De son côté, SENEPLUS révèle que les états qui imposent « des procédures complexes et couteuses aux sénégalais devront désormais s’attendre à la pareille ». Déjà évoquée à plusieurs reprises en fin d’année 2024, la réciprocité pour les visas est sur le point d’être appliquée par Dakar. Le premier ministre Ousmane Sonko l’a annoncé lors de sa déclaration de politique générale, reprenant une mesure prise par le précédent régime mais abandonnée en cours de route. D’après LE POINT, l’Afrique a perdu près de 60 millions d’euros à cause de visas Schengen refusés pour l’année 2023.
Les décisions prises par ces deux pays marquent une tendance sur le continent où la question des visas et des migrations irrégulières constitue un grand sujet de préoccupation entre l’Afrique et les pays occidentaux. Ces mesures impliquent des changements administratifs mais ces politiques ont également des répercussions dans les domaines de la sécurité transfrontalière, du tourisme, ou de l’économie.
Par Phil D.