L’AFRIQUE DÉNONCE L’INGÉRENCE DE L’UNION EUROPÉENNE

Lors d’une session spéciale, le conseil des droits de l’Homme de l’ONU a décidé de créer une commission internationale d’experts chargés d’enquêter et de réunir des preuves sur les exactions commises dans le conflit en Éthiopie.

Cette décision intervient suite à une enquête menée conjointement entre la Commission éthiopienne des droits de l’Homme et l’ONU, et qui conclut à de possibles crimes contre l’humanité commis par tous les acteurs de cette guerre.

C’est en ce sens qu’une résolution a donc été proposée par l’Union européenne. Celle-ci a été adoptée par 21 voix sur les 47 États siégeant actuellement au Conseil, 15 ont voté non dont la Chine et de nombreux pays africains, et 11 se sont abstenus.

Suite à ce vote, l’ambassadeur éthiopien auprès de l’ONU à Genève, Zenebe Kebede, a déclaré que “le multilatéralisme a une fois de plus été pris en otage par une mentalité néocolonialiste, les accusations portées contre mon pays ne sont pas fondées (…) L’Éthiopie est prise pour cible et montrée du doigt au Conseil des droits de l’Homme pour avoir défendu un gouvernement démocratiquement élu, la paix et l’avenir de son peuple.”

Les pays africains ont apporté leur soutien à l’Éthiopie par la voix du représentant du Cameroun, l’ambassadeur Salomon Eheth. Celui-ci a expliqué “qu’un tel mécanisme d’enquête est contreproductif et susceptible d’exacerber les tensions.”

Par Kady Kane