LE FIGARO rapporte qu’en plein examen d’un projet de réforme constitutionnelle prévoyant le droit de vote à certaines élections pour les résidents installés depuis 10 ans, la Nouvelle-Calédonie s’est enflammée. Pour le journal L’HUMANITÉ, le sujet est explosif et le gouvernement dirigé par Gérald Darmanin « joue avec le feu » en essayant de passer en force.
Après quelques jours de mobilisation dans la région sous l’impulsion des indépendantistes qui rejettent ce projet de loi, l’archipel française est en proie à de violentes émeutes. D’après le journal LE MONDE, depuis lundi, l’île fait face à de affrontements entre manifestants et forces de l’ordre mais également à des pillages et des incendies. Les autorités locales ont déclaré avoir fait appel au GIGN et au RAID pour gérer la situation. Dans un communiqué, elles ont décrété un couvre-feu reconductible autant que nécessaire dans l’agglomération de Nouméa.
A ce jour, les responsables de la région n’ont constaté que des dégâts matériels, des pillages et des incendies mais aucune perte humaine. EUROPE 1 indique que les pompiers de Nouméa disent avoir reçu près de 1500 appels pour 200 interventions de leur part.
Le projet gouvernemental, principale cause de cet embrasement, vise à élargir le corps électoral aux élections provinciales en Nouvelle Calédonie. Pour le gouvernement, la réforme est nécessaire pour remettre de la démocratie dans une région où 1 électeur sur 5 est privé du droit de vote depuis les accords de Nouméa de 1998. Pour les indépendantistes, le nouveau texte risque de « minoriser encore plus le peuple autochtone kanak ». Les débats interrompus la veille à l’assemblée devraient reprendre ce mardi après midi pour être soumis au vote solennel des députés.
Par Fode Kone