En février dernier, l’AFP relayait des informations sur l’impact de l’extrême sécheresse en Afrique de l’Est et l’alerte d’insécurité alimentaire donnée par le directeur du programme alimentaire mondial (PAM) de cette région. En début de semaine, un reportage de RFI a révélé que le Kenya fait face à l’une des pires sécheresses de son histoire. L’une des conséquences de ce drame est l’abandon scolaire de milliers d’enfants.
Pays composé majoritairement de nomades, la population vit d’élevage et d’agriculture. Malheureusement, les trois dernières saisons de pluies depuis 2020 ont été catastrophiques, marquées par de faibles précipitations. Des milliers de familles kényanes sont donc contraintes de se déplacer pour trouver de l’eau et du pâturage pour leur bétail, rendant la scolarisation de leurs enfants impossible.
Interviewé, le directeur d’une école dit avoir vu le nombre d’élèves chuter de façon drastique, malgré les efforts mis en place. La fréquentation des classes a chuté, passant de 700 élèves dans l’école de Goreyale (Est du pays) à 450. Selon un professeur, “les familles sont obligées de voyager loin avec leurs enfants pour avoir une chance de trouver de l’eau et de la nourriture”.
La saison des pluies touche à sa fin et il n’y a toujours pas de pluie à l’horizon. Il n’y a pas d’eau dans les puits et les étangs, les animaux meurent et la faim augmente. Malgré l’aide humanitaire, la région ne change pas et se vide. Selon l’AFP, certains agriculteurs ont perdu plus de 75 % de leur bétail.
Par Christy Lyonella Nkollo