LA PRESSE SÉNÉGALAISE MANIFESTE FACE AUX PROMESSES GOUVERNEMENTALES NON TENUES

Le nouveau tandem gouvernemental sénégalais Bassirou Diomaye Faye / Ousmane Sonko fait face à sa première crise frontale depuis son accession au pouvoir. BBC AFRIQUE rapporte que “la journée sans presse” décrétée par le patronat a été largement suivie ce mardi 13 août. Selon le CDEPS, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal, les tensions entre les professionnels et le gouvernement se sont intensifiées ces derniers temps. En réponse à l’inertie voire à l’hostilité des autorités, une journée sans presse inédite a eu lieu. Les acteurs du secteur mettent en cause les pressions exercées par le gouvernement qui fragilisent les structures de presse déjà fortement impactées par la période du covid.

D’après FRANCE 24, la situation financière des sociétés de presse est catastrophique. Les promesses sur la dette fiscale qui devait être effacée par l’ancien président Macky Sall, n’ont pas été suivies d’effets par le nouveau gouvernement. Cette décision a conduit à la disparition de plusieurs organes de presse dont les fameux journaux sportifs “stades” ou “sunu lamb”.

Au micro de RFI, le président du CDEPS Mamadou Ibra Kane dénonce un danger pour la liberté de presse. Il promet d’autres actions de sensibilisation de l’opinion publique nationale et internationale. Interrogé également par RFI, le député Amadou Ba, membre du Pastef, le parti présidentiel, indique qu’il s’agit de mettre un terme aux mauvaises pratiques dans la presse. Pour lui, les journalistes doivent se retourner vers leurs patrons pour demander des comptes.

Cette prise de parole du député va dans la lignée des déclarations du premier ministre Sonko en juin dernier. JEUNE AFRIQUE rappelle que le chef du gouvernement dénonçait des détournements de fonds publics et des entorses aux codes de déontologie de la part des patrons de presse.

Par Lise Touarvraih