Selon Courrier International, les habitants du plus important bidonville de Port-au-Prince, Cité Soleil, sont victimes de violents combats qui opposent les membres de deux gangs locaux, le G-9 Family and Allies et le G-pèp-la. D’après le Miami Herald, les combats auraient commencé dans la nuit du 8 juillet après que le gang G-9 ait attaqué le quartier de Brookly, fief du gang rival.
Selon un bilan provisoire établi le 15 juillet par le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU et relayé par le Nouvelliste, les combats auraient fait au moins 99 morts, 135 blessés, 20 disparus et de nombreux cas de viol ainsi que plus d’une centaine de maisons détruites et incendiées.
Courrier International rapporte que le Conseil des Nations Unies a voté le 15 juillet, à l’unanimité, la prolongation pour un an de la mission sur place des 42 conseillers en matière de police et d’administration pénitentiaire. La résolution a également réitéré la nécessité pour toutes les parties prenantes haïtiennes de parvenir à un accord urgent pour permettre l’organisation d’élections législatives et présidentielles dès que les conditions de sécurité le permettront.
Pour lutter contre l’insécurité, toujours selon Courrier International, la résolution rédigée par les États-Unis et le Mexique se contente de demander aux États membres d’interdire la vente d’armes légères et des munitions à “des acteurs soutenant la violence des gangs, les activités criminelles ou les violations des droits de l’Homme en Haïti”.
Par Sandy Matongue