LA GUADELOUPE CONTINUE DE RÉSISTER À LA PRESSION DE L’ÉTAT

Trois jours après que le ministère des Outre-mer ait annoncé que les personnels soignants des Antilles réfractaires à l’obligation vaccinale seraient “suspendus” au 31 décembre, des centaines de personnes ont pénétré dans l’hémicycle du conseil régional de Guadeloupe et ont décidé d’y passé la nuit afin de réclamer une réunion avec les parlementaires. 

Cette irruption, qui a été qualifiée par des élus d’acte d’une “violence inédite”, illustre parfaitement la contestation qui dure depuis plusieurs semaines sur l’archipel. L’ensemble de la classe politique de Guadeloupe ont condamnées cette action : “Ces faits relèvent d’une radicalisation qui utilise la terreur et sont une atteintes inacceptable à la démocratie (…) Il est des espaces communs qui méritent d’échapper à la fureur et aux violences. C’est le cas des hôpitaux et des enceintes du débat démocratique”.

A l’issu de cette réunion avec Ary Chalus, président de la région, Jocelyn Zou, syndicaliste FO, a affirmé que “Le président s’est engagé à nous obtenir une réunion avec les parlementaires, mardi”.

Les manifestants vont décider ce jour de la suite du mouvement. Ils demandent à l’État de se joindre à la table des négociations, interrompues depuis deux semaines, pour discuter des problématiques à l’origine de la crise sociale en Guadeloupe, avec en tout premier lieu l’obligation vaccinale.

Par Punchy’Lyna