Compagnon de lutte de Nelson Mandela et pilier de l’ANC, Jacob Zuma avait tenté de revenir en politique en mai dernier après avoir été poussé à la démission de son mandat présidentiel pour de multiples scandales de corruption. Toujours fidèle aux combats de son père, Duduzile Zuma-Sambudia se retrouve aujourd’hui devant les tribunaux du pays. Selon JEUNE AFRIQUE, à 42 ans, la fille de l’ancien président est accusée de terrorisme.
Membre du nouveau parti créé par son père, l’Umkhonto we Sizwe (MK), Duduzile Zuma est députée à l’assemblée nationale sous cette bannière depuis juillet dernier. D’après AFRICANEWS, ce jeudi, la politicienne a été arrêtée et conduite au tribunal sous l’accusation d’incitation à la violence. Duduzile est poursuivie pour des actions perpetrés durant les soulèvements de juillet 2021 durant lesquelles près de 350 personnes ont trouvé la mort. Très active sur les réseaux sociaux et suivie par des centaines de milliers de followers, la militante est jugée pour avoir publié des messages prônant la violence en soutien à son père incarcéré pour corruption au même moment. Ces émeutes sont référencées parmi les pires que le pays ait connues depuis la fin de l’apartheid.
ASSOCIATED PRESS indique que Duduzile Zuma est poursuivie en vertu de la loi sur la protection de la démocratie constitutionnelle contre le terrorisme et les activités connexes. L’accusée s’est rendue elle-même au commissariat de Durban en préparant sa défense sous le prisme de considération politique visant son père, même si elle n’a pas nié la diffusion de certains messages. D’après LE SOWETAN LIVE, Duduzile Zuma a été remise en liberté à l’issu de cette comparution et l’affaire a été transférée à la Haute Cour de Durban pour une audience prévue en date du 20 mars prochain.
Par Yvon Gahlérais