La FIFA a déposé une plainte pour “mauvaise gestion criminelle” contre son ancien président Sepp Blatter. La plainte a été transmise au procureur de Zurich et concerne l’implication de M. Blatter et d’autres anciens responsables de l’organe directeur mondial dans le projet de musée de la FIFA dans la même ville.
La FIFA déclare “Suite à un examen détaillé des faits et circonstances historiques concernant la construction et les coûts opérationnels en cours du musée de la FIFA, la FIFA a pris connaissance de nombreuses irrégularités graves concernant ce projet, qui suscitent de fortes suspicions de faute criminelle de la part de divers officiels et sociétés associés à l’affaire (…) En conséquence, la FIFA est maintenant tenue de soumettre l’affaire au bureau du procureur de Zurich pour une enquête plus approfondie et, si nécessaire, des poursuites.”
Sepp Blatter a démissionné en 2015 après 17 ans de présidence de la FIFA. La plainte pénale déposée par la FIFA est dirigée contre plusieurs membres de l’ancienne direction de la FIFA, dont l’ancien président ainsi que d’autres suspects potentiels “inconnus”. Il est soupçonné que ces personnes ont pu être impliquées dans divers actes de mauvaise gestion criminelle, et peut-être “d’autres infractions connexes”.
Le secrétaire général adjoint, Alasdair Bell, a déclaré : “Compte-tenu des coûts énormes associés à ce musée, ainsi que de la manière générale de travailler de la direction précédente de la FIFA, un audit a été mené afin de découvrir ce qui s’est réellement passé ici (…) Cet audit a révélé un large éventail de circonstances suspectes et de défaillances de la direction, dont certaines peuvent être de nature criminelle et qui doivent donc faire l’objet d’une enquête appropriée de la part des autorités compétentes (…) Nous sommes arrivés à la conclusion que nous n’avions pas d’autre choix que de signaler l’affaire aux procureurs de l’État, notamment parce que la direction actuelle de la FIFA a également des responsabilités fiduciaires envers l’organisation et que nous avons l’intention de les assumer, même si ceux qui nous ont précédés ont lamentablement échoué”.
Par Sandy Matongue