LA COMMUNAUTÉ LGBT INQUIÈTE AU SÉNÉGAL

Au Sénégal, un groupe de députés a déposé une proposition de loi visant à renforcer la répression de l’homosexualité dans ce pays à majorité musulmane.

La modification, souhaitée par quatre députés de l’opposition parlementaire, vise à modifier l’alinéa 3 de l’article 319 du code pénal pour punir “d’une peine de cinq à dix ans d’emprisonnement ferme et d’une amende allant de 1 million à 5 millions FCFA sans possibilité d’accorder des circonstances atténuantes quiconque aura été reconnu coupable d’actes contre nature”.

Dans sa version actuelle, les peines d’emprisonnement vont de 1 à 5 ans et l’amende va de 100 000 à 1 500 000 FCFA.

Au cours d’une conférence de presse à Dakar, le député Mamadou Lamine Diallo a déclaré que “le bureau de l’Assemblée nationale va se réunir prochainement pour se prononcer sur la recevabilité”. Il a précisé que “Le collectif ‘And Samm Jikko’ (Ensemble pour la sauvegarde des valeurs, en wolof) fondé par l’ONG islamique Jamra, à l’origine de cette proposition de loi , est composé d’associations sénégalaises de tous bords qui ont pris leurs responsabilités”.

Cette proposition de loi intervient 7 mois après que plusieurs centaines de manifestants s’étaient rassemblés à Dakar pour demander au gouvernement d’adopter avec “urgence une loi criminalisant l’homosexualité”.

Par Kady Kane