L’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, rentre chez lui aujourd’hui.
Le leader de l’opposition doit rentrer sur un vol commercial en provenance de Bruxelles après que les juges de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye ont confirmé, au début de l’année, son acquittement, ainsi que celui de son ministre de la jeunesse, Charles Ble Goude, pour crimes contre l’humanité.
Les deux hommes avaient été accusés d’être les instigateurs des violences post-électorales qui ont embrasé la Côte d’Ivoire en 2011. Ce retour est considéré comme un test pour le pays et une population qui a encore en mémoire le conflit sanglant, certains analystes craignant qu’il ne déstabilise à nouveau le premier producteur mondial de cacao. Mais les partisans de Gbagbo et les membres de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), espèrent que le retour de l’homme de 76 ans, après avoir passé la majeure partie des dix dernières années en détention à la CPI, apaisera les tensions persistantes. Dans la capitale commerciale, Abidjan, les préparatifs du retour de Gbagbo allaient bon train.
Le président Alassane Ouattara, qui a envoyé Gbagbo à La Haye, a mis à disposition le pavillon présidentiel de l’aéroport pour son retour. Il lui a également accordé le statut et les récompenses réservés aux ex-présidents, notamment une pension, une sécurité personnelle et le passeport diplomatique facilitant son retour.
Par Phil D.