HAÏTI S’ENFONCE DANS LA CRISE ET LE GOUVERNEMENT DÉCRÈTE L’ÉTAT D’URGENCE

Après de nouvelles violences en Haïti, le journal LIBÉRATION nous apprend que le pays continue à s’enfoncer dans la crise. Selon le quotidien haïtien LE NOUVELLISTE, la prison de Port-au-Prince, a été prise d’assaut dans la nuit du samedi 2 mars. Cette nouvelle flambée de violence a provoqué la mort d’une dizaine de personnes et plusieurs milliers de prisonniers se sont évadés.

Face à ces nouvelles attaques dans un pays qui vit sous le contrôle des gangs armés depuis le meurtre du président Jovenel en 2021, le syndicat de la police nationale a demandé le renfort des citoyens. Dans le centre pénitentiaire ciblé se trouvaient des chefs de gangs, des prisonniers de droit commun et des personnes inculpés dans l’assassinat de l’ancien président. AFRICANEWS révèle qu’un second grand centre pénitentiaire a également subi des assauts. La prison civile de la ville de la Croix des Bouquets a été vidée de la majorité de ses 1450 détenus.

Dans un communiqué publié sur X (anciennement twitter), le gouvernement haïtien a décrété l’état d’urgence ainsi qu’un couvre-feu jusqu’à mercredi. Les autorités invitent les habitants à rester prudents et ne pas se déplacer. Depuis plusieurs semaines, la tension entre le gouvernement et les gangs s’accentuait avec des tirs entendus près des prisons, de l’aéroport et des bâtiments publics quelques jours auparavant.

Des gangs réunis sous le label « vivre ensemble » ont revendiqués toutes ces violences affirmant vouloir renverser le premier ministre en place. D’après LE NOUVELLISTE, le premier ministre Ariel Henry qui aurait dû quitter ses fonctions début février, serait actuellement absent de la capitale.

Par Mohamed Ba