Ces dernières semaines ont mis en lumière une tendance générale quant à la présence des banques françaises et occidentales en Afrique. Après le Crédit Agricole, la Standard Chartered Bank, la BPCE ou BNP Paribas, le journal LES ECHOS nous apprend que la Société Générale vient d’annoncer la cession de ses filiales au Burkina Faso et au Mozambique. Cette nouvelle tend à confirmer la perte d’influence de la France en Afrique mais AGEFI, média spécialisé dans la finance, évoque des réorientations stratégiques pour ces groupes bancaires occidentaux.
La Société Générale, dernier en date à officialiser son repli du continent par la cession de ses filiales burkinabés et mozambicaines, s’était déjà retirée du Congo, de la Guinée Equatoriale, du Tchad et de la Mauritanie. Selon LE360 AFRIQUE, les banques européennes justifient ces départs par le besoin de recentrer leurs activités sur les marchés occidentaux. Le journal évoque surtout l’impact de la concurrence des opérateurs locaux dans le secteur depuis les 20 dernières années et le développement de groupes bancaires africains comme Attijariwafa bank du Maroc, Coris Bank du Burkina Faso, BGFI du Gabon, Ecobank du Togo, UBA du Nigeria, Afriland First Bank du Cameroun et d’autres encore. LE360 AFRIQUE souligne la perte de terrain concurrentielle des entreprises françaises avec le contexte géopolitique associé à l’arrivée de nouveaux partenaires russes, chinois ou turcs sur le sol africain.
Pour la Société Générale présente en Afrique depuis une centaine d’années, ce désengagement réduit un peu plus son empreinte géographique sur le continent où elle était la plus active des banques françaises. D’après les experts du secteur, ce processus de désengagement des banques occidentales devraient se poursuivre dans les mois à venir.
Par Fode Kone