À Beni, dans le Nord-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC), après une semaine de sit-in pour tenter de sensibiliser les autorités locales et nationales face à l’insécurité constante dans la région, soixante-neuf enfants ont passé la nuit du 29 au 30 avril derrière les barreaux.
Depuis ce jeudi 22 avril, des femmes et écoliers de la ville de Beni, exigent l’arrivée du chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, dans cette partie du pays touchée par les tueries et victimes des groupes armés.
Les policiers ont fait usage de la force en tirant quelques coups de balles en l’air pour faire partir ceux qui voulaient résister. “Cette mobilisation de femmes a été dispersée par les forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à faire usage de balles réelles”, explique un témoin de la scène.
Certains élèves de Beni sont venus réclamer leur libération et ont été arrêtés à leur tour. 14 filles ont été acheminés à la prison des enfants. Le juge Mirenge en charge du dossier aurait promis de libérer ces enfants dès vendredi matin.
En 2018, pendant la campagne électorale, Félix Tshisekedi avait promis de s’installer dans l’Est du pays pour suivre de près la situation sécuritaire. Trois ans après son ascension au pouvoir, aucun signe ne présage, jusque-là. La Commission Episcopale Nationale du Congo (CENCO), a dénombré 6 000 personnes tuées entre 2013 et 2020.
Par Théodore Gomez