DES PAYS AFRICAINS EMPÊCHENT DES MÉDICAMENTS OCCIDENTAUX D’ENTRER SUR LE MARCHÉ

Le conglomérat américain de l’industrie pharmaceutique Johnson & Johnson a une richesse estimée à 360 milliards de dollars selon le magazine FORTUNE. Après avoir subi une enquête en Afrique du Sud pour tarification excessive, le Kenya et le Nigéria viennent d’ajouter un nouveau camouflet au géant de la santé.

Selon l’agence ECOFIN, dans ces pays, les agences nationales de régulation pharmaceutique ont annoncé le rappel du médicament pour enfants appelé “Benylin“. Sirop pour la toux fabriqué par Johnson & Johnson, les tests en laboratoire effectués sur le produit ont révélé un niveau élevé de diéthylène glycol. Ce produit a été responsable de la mort de dizaine d’enfants en Gambie, en Ouzbékistan et au Cameroun depuis 2022

C’est d’abord au Nigéria que l’Agence nigériane pour l’administration et le contrôle des aliments et des médicaments (NAFDAC) a exigé l’arrêt immédiat de la vente et de l’utilisation du produit. Quelques heures plus tard l’autorité homologue au Kenya, la Pharmacy and Poisons Board (PPB), prenait la même décision.

Les problèmes liés aux médicaments et leur prolifération constituent une véritable problématique de santé publique en Afrique. Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), les médicaments de qualité inférieure ou contrefaits tuent près d’un demi-millions de personnes en Afrique subsaharienne chaque année. Des pays comme le Nigéria tentent de remédier à ce problème en favorisant la fabrication et la commercialisation de médicaments produits localement plutôt qu’importés d’occident.

Par Inteuch Mac