Après l’explosion du principal dépôt de carburant à Conakry de décembre dernier, le colonel Mamadi Doumbouya, chef de la junte militaire et président par interim en Guinée, a pris des mesures pour éviter la crise socio-économique. D’après le magazine JEUNE AFRIQUE, un petit groupe de femmes s’est manifesté dans le centre de la capitale afin de réclamer l’aide promise par le gouvernement pour réparer les dégâts issus de l’incendie de décembre.
VOA (voice of america) indique que les femmes ont dressé des barrages pour bloquer le centre ville et elles ont été rejointes par d’autres groupes faisant de cette opération une manifestation générale contre l’augmentation des prix, la répression de l’opposition et contre les restrictions imposées à l’internet.
Ce mouvement de protestation met un trouble à la gestion du pays par la junte militaire arrivée au pouvoir sur fond de plébiscite populaire. A l’instar du mouvement spontané des femmes dans les rue de Conakry, l’opposition dénonce les restrictions sévères à la liberté d’expression et d’accès à l’information. Les protestations populaires ont été canalisées par les forces de l’ordre et les manifestants ont été dispersés afin de libérer les rues.
Ces actes de contestations sont très rares dans le pays depuis la prise de pouvoir de la junte en 2021, sachant que le gouvernement a interdit toutes les manifestations en 2022.
Par Kady Kane