Dans le secteur de la recherche médicale, les évolutions technologiques entraînent une véritable révolution. Après avoir été le premier pays à lancer un médicament contre la tuberculose infantile, AFRICANEWS nous informe que le Kenya continue sa lutte.
Au sein du Kenya Medical Research Institute (KEMRI), une équipe de chercheurs supervisée par le docteur Nduba met au point une application mobile qui utilise l’Intelligence Artificielle (AI) pour diagnostiquer la tuberculose et d’autres maladies respiratoires. Les équipes travaillent pour enregistrer les toux de patients impactés et ceux de patients sains. L’objectif est de créer un logiciel apte à différencier les deux cas. Selon le chercheur principal, avec l’aide de l’AI, la méthode va permettre de réduire considérablement le temps nécessaire pour établir un diagnostic et commencer un traitement.
Les premiers essais financés par les National Institutes of Health ont montré des taux de précision de 80% pour la détection de la tuberculose et de 70% pour l’exclusion de cette dernière. Malgré cela, l’approbation réglementaire n’a pas encore été accordée. Le logiciel n’est pas encore assez précis pour répondre aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Pour l’OMS, la tuberculose reste une maladie infectieuse considérée comme une urgence sanitaire au niveau planétaire. Avec plus de 10 millions de cas entraînant 1,4 millions de morts chaque année, elle est l’une des premières causes de mortalité dans le monde. L’institut Pasteur estime qu’entre 2000 et 2019, 63 millions de vie ont pu être sauvées grâce au diagnostic et au traitement rapide de la maladie.
Par Marie Gaulade