Le premier ministre de la transition malienne, Moctar Ouane, a été emmené par des soldats et sous la contrainte au camp militaire de Kati, haut lieu de l’appareil militaire malien.
Cela fait suite à la nomination d’un nouveau gouvernement.
“Le président et le premier ministre sont ici à Kati pour des affaires les concernant”.
Ce sont semble-t-il les mêmes colonels qui sont à la manoeuvre neuf mois plus tard. Leurs intentions ne sont pas connues. En 2012, le premier ministre Modibo Diarra, arrêté par des putschistes, avait, lui aussi, été forcé à la démission.
“Je confirme : des hommes d’[Assimi] Goïta sont venus me chercher pour me conduire chez le président, qui habite non loin de ma résidence”, a dit M. Ouane dans un bref échange téléphonique avec l’Agence France-Presse (AFP), en faisant référence au colonel Assimi Goïta, actuel vice-président de la transition.
La situation politique du Mali demeure confuse et incertaine, face à ce qui s’apparente à un coup d’État militaire.
Par Kady Kane