COUP DE FORCE MILITAIRE AU SOUDAN

Sudanese protest against a military coup that overthrew the transition to civilian rule, on October 25, 2021 in the al-Shajara district in southern Khartoum. - Sudan's top general declared a state of emergency today as soldiers rounded up civilian leaders, with three people killed as soldiers put down furious protests decrying a coup (Photo by AFP)

Au Soudan, alors que les tensions entre militaires et civils ne cessent de s’amplifier depuis la destitution de l’autocrate Omar Al-Bachir en 2019, le général Abdel Fattah Al-Bourhane a annoncé le 25 octobre que l’armée avait arrêté la quasi-totalité des dirigeants civils.

Le général Abdel Fattah Al-Bourhane a dissous les autorités de transition et presque tous les membres civils ont été arrêtés. Le premier ministre, Abdallah Hamdok, a été emmené avec son épouse dans un lieu inconnu après avoir refusé d’apporter son soutien au coup d’État. Les services du premier ministre ont publié un texte dans lequel ils appellaient “à faire porter l’entière responsabilité de la vie d’Abdallah Hamdok à l’armée et à manifester contre le coup d’État pour protéger la révolution de 2019 qui a renversé Al-Bachir”.

Dès l’annonce du coup d’État, la communauté internationale a fermement condamné la situation, et des milliers de soudanais sont descendus dans les rues pour manifester malgré la répression violente mise en place par les militaires. 

Dans la nuit de lundi à mardi, à minuit, une source du ministère de la Santé a annoncé le bilan provisoire de la journée : sept morts et 140 blessés, en précisant que ce bilan pourrait très vite s’aggraver alors que de nombreux Soudanais semblent prêts à tout pour faire échouer ce putsch.

Par Kady Kane