Kwanzaa est une fête créée en 1966 par le militant et écrivain Maulana Karenga à travers laquelle les Afro-Américains (et les afro-descendants) peuvent se connecter avec leur patrimoine et leur culture. Kwanzaa tire son nom swahili de l’expression “matunda ya kwanza”. Matunda signifie “fruits” et “ya kwanza” signifie “premier” (les premiers fruits), mais chaque pays a donné un nom à sa célébration des premières récoltes. Les origines de cette commémoration sur le continent africain provient donc des racines des évènements et fêtes des récoltes au Togo, Nigéria, Ethiopie, Sénégal, etc.
Kwanzaa est considéré comme une célébration de la vie et constitue un moyen pour les membres de la communauté noire de se réunir et de célébrer leurs racines et leur culture. Karenga a créé Kwanzaa après les émeutes de Watts qui ont eu lieu en 1965 en Californie. Marqué par ces terribles soulèvements, il a voulu trouver un moyen pour sa communauté de se rassembler en paix après cet événement dévastateur. En 1966, il a introduit cette fête dans le but de donner aux Afro-Américains la possibilité de célébrer leur histoire et leur culture africaine.
Kwanzaa est donc une fête culturelle, familiale et non religieuse qui est célébrée du 26 décembre au 1er janvier ; chacun des 7 jours se concentrant sur l’une des 7 valeurs fondamentales appelées aussi les 7 principes de vie (Nguzo Saba en langue swahili). Une bougie est allumée chaque jour et le dernier jour, des cadeaux sont échangés. Pour éviter la référence aux symboles des cultures occidentales dominantes de l’époque, Maulana Karenga souhaitait que la fête de Kwanzaa soit célébrée à la place de Noël (culture chrétienne) ou de Hanoukka (culture juive).
Cette célébration de la culture africaine repose sur les principes de l’Unité (Umoja), l’Autodétermination (Kujichagulia), le Travail et responsabilité collectifs (Ujima), l’économie coopérative (Ujamaa), l’Objectif (Nia), la Créativité (Kuumba) et la Foi (Imani). Tels sont les principes de base de Kwanzaa qui garantissent la réussite de notre existence.
Par la Rédaction