Alors qu’il se préparait à prendre part à la 29ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (fespaco), LE360 AFRIQUE nous apprend que le réalisateur Souleymane Cissé s’est éteint brutalement ce mercredi 19 février. Originaire du Mali est âgé de 84 ans, il était l’un des doyens du cinéma du continent.
Premier cinéaste africain à être récompensé au festival de Cannes avec son film Yeelen (La Lumière), le festival lui avait également remis un prix honorifique en 2023 pour toute son oeuvre. Cinéaste engagé qui n’hésitait pas à aborder les sujets politiques brûlants à une époque ou le cinéma africain évitait de s’y aventurait, Souleymane faisait preuve de lucidité et d’acuité dans son art. Outre “Yeelen”, les films “Finye”, qui met en scène la révolte étudiante contre le régime militaire, ou “Waati”, qui dépeint l’Afrique contemporaine, sont ses oeuvres les plus parlantes. En 50 ans de carrière, le cinéaste a su conquérir le monde et un grand nombre de professionnels du continent.
Selon FRANCE 24, alors que le matin de son décès il tenait une conférence de presse pour parler de l’année 2025 déclarée année de la culture par le gouvernement malien, les réactions ne se sont pas faites attendre. Le réalisateur malien Boubacar Sidibé s’est exprimé sur les réseaux sociaux (« Souleymane Cissé mérite tout notre respect et notre admiration »), le ministre malien de la Culture a salué un « cinéaste admiré et respecté », quand sa fille Mariam a déclaré que « toute sa vie, il l’a consacrée à son pays, au cinéma et à l’art ».
D’après LE POINT, dans un communiqué, les responsables du FESPACO ont « salué une figure emblématique du cinéma africain et un cinéaste engagé qui a consacré toute sa vie au septième art africain ». Sans doute des hommages lui seront rendus lors du prochain festival qui doit débuter le 22 février prochain et pour lequel il était censé présider le jury Fiction Long Métrage.
Par Ray Vaulté